Handi-Gaspi, l’exemple d’une économie circulaire au service de l’inclusion

21 octobre, 2025 | Développement Durable

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Le 29 septembre 2025, la Biscuiterie Handi-Gaspi a accueilli Guillaume Garot, député et ancien ministre. Auteur de la loi de 2016 contre le gaspillage alimentaire, il a visité l’atelier de Savenay à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires. Cette rencontre a permis de mettre en avant une initiative concrète. Handi-Gaspi transforme les invendus alimentaires en biscuits, tout en favorisant l’inclusion professionnelle de personnes en situation de handicap.

Handi-Gaspi : un modèle à impact social et environnemental

Créée en 2021, Handi-Gaspi repose sur un principe simple : valoriser les invendus de pain en les transformant en biscuits “Kignon”. Chaque jour, 30 biscuitiers en situation de handicap fabriquent entre 30 000 et 50 000 biscuits à partir de 300 à 500 baguettes récupérées.

Présente dans plus de 600 points de vente en France, l’entreprise collabore déjà avec des enseignes comme Bio, Relay, U et Franprix. Son modèle allie économie circulaire, inclusion et ancrage territorial.

Vers une valorisation industrielle des invendus alimentaires

La visite de Guillaume Garot a ouvert un dialogue avec plusieurs acteurs du secteur : Tipiak, Pasquier, Biofournil ou encore la chaîne de boulangeries Emma. Tous ont souligné un même constat : les gisements d’invendus restent importants dans l’industrie agroalimentaire.

Handi-Gaspi a déjà lancé un projet pilote avec Tipiak. Il montre qu’il est possible d’intégrer la transformation des invendus directement sur les sites industriels ou à proximité. Cette approche crée de l’emploi local tout en limitant les pertes alimentaires.

Un modèle fondé sur la coopération territoriale

L’ambition de Handi-Gaspi est claire : bâtir un modèle coopératif territorial. L’entreprise défend une logique de collecte locale, de transformation sur site et de distribution de proximité. Cette approche favorise la création d’emplois inclusifs et la réduction des flux logistiques.

Pour Guillaume Garot, ce modèle illustre parfaitement les principes de sa loi : prévention, don et valorisation. Il démontre aussi que la lutte contre le gaspillage peut devenir une opportunité économique et sociale.

Un cadre législatif à adapter pour aller plus loin

La France génère encore près de 10 millions de tonnes de gaspillage alimentaire chaque année. Pour développer des solutions industrielles durables, Handi-Gaspi appelle à des ajustements réglementaires :

  • faciliter les projets pilotes dans les usines,
  • assouplir certaines normes sanitaires,
  • encourager les initiatives locales via des soutiens publics.

L’entreprise souhaite participer activement à la réécriture de la loi Garot, afin de lever les freins et d’étendre son modèle à d’autres régions.

Une vision partagée pour un avenir durable

La visite du 29 septembre confirme le potentiel du modèle Handi-Gaspi. En unissant les acteurs économiques, sociaux et publics, il devient possible de réduire le gaspillage à la source. Comme l’a rappelé Guillaume Garot, ce type d’initiative prouve qu’il est possible de concilier impact environnemental, inclusion et performance industrielle.

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